Mon cœur roule à cent-trente
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Sur les routes bleues
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Glacées de pluie givrante
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Au vent brumeux
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L’amour hélas me hante
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Comme le ciel pleut
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La vie est aberrante
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Qu’est-ce que j’y peux?
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Cours, mon cœur fou
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Va te dissoudre
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Là où la foudre
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Frappe un grand coup
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Dans le feu roux
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Prêt à t’absoudre
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Tout n’est que poudre
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Aux yeux doux
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Mon cœur pente ascendante
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La terre est rouge sous nos pieds
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Villes latines et villas jaunes
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Les murs plus vieux que nous
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Plus fiers, et nos années
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Je m’en souviens
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De tes mains
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Je me souviens
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Comme deux oiseaux libres
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Et comme le peuplier
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Qu’agite le vent en campagne
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Tes mains dans la papaye
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Que tu mangeais
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Les pulsations de ton cœur, Zoé
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Sont belles et demeurent
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Lancinantes quand il faut
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Se pencher sur ta peau
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Soudain se pencher sur ta peau, Zoé
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Arrivera le jour, Zoé
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Où il faudra entendre ce dernier tambour
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Que frapperont là tes mains tendres
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Que frapperont là tes mains tendres, Zoé
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Mon cœur saoul en rentrant
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Tout est doucereux
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Le sel manque et j’en tremble
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La route bleue
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Aurais-je pu la prendre plus tôt
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Traverser mieux
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La nuit inadhérente
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De nos adieux, non
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Il était quatorze heures
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Une après-midi de chaleur
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Je m’en souviens
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Et je pleurais tes mains
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Je les vois maintenant
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Je les vois par la fenêtre
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Pianoter une dernière fois, peut-être
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Mon cœur roule à cent-trente
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Le long des flancs nus du rocher
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Mais comme un voile de soie blanche
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Ma mémoire courte
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A la branche de tes doigts pourpres
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Reste accrochée, et
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Je me souviens
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De tes mains
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Je m’en souviens
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Comme deux oiseaux libres
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Et comme le peuplier
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Qu’agite le vent en campagne
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Tes mains dans la papaye
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Que tu mangeais
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Les pulsations de ton cœur, Zoé
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Sont belles et demeurent
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Lancinantes quand il faut
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Se pencher sur ta peau
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Soudain se pencher sur ta peau, Zoé
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Arrivera le jour, Zoé
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Où il faudra entendre, ah ces derniers tambours
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Que frapperont là tes mains tendres
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Que frapperont là tes mains tendres, Zoé
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Le ciel est presque bleu, Zoé
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Les nuages me criblent
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D’une blancheur terrible
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Le ciel est presque bleu, Zoé
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Qu’est-ce que j’y peux?
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S’il est imposé
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Les pulsations de ton cœur, Zoé
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Si belles qui demeurent
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Lancinantes quand il faut
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Se pencher sur ta peau
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Encore se pencher sur ta peau, Zoé
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Mais comme un voile de soie blanche
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Ma mémoire courte
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A la branche de tes doigts pourpres
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Reste accrochée, reste accrochée
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Mais comme un voile de soie blanche
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Ma mémoire courte
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A la branche de tes doigts pourpres
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Reste accrochée, reste accrochée |