Le rap est dans un sale état; |
nous tester: fallait pas
|
Si t’es pas calmé, gars, j’vais te cramer, t'écraser grave
|
Dix-huit balais: v’là l'écart; |
au départ, sur mon âge, tu rageais
|
Mais c’est bizarre, dès que j’rappe, la plupart ferment leur clapet car
|
J’ai les mille et un flows, dans ma caverne, j’suis Oli Baba, gros
|
Au cro-mi, j’blague pas, pas pour les bâtards, j’kiffais les appâtés
|
Dans la rue, on t’aborde, toutes les filles t’adorent, c’est fort
|
T’es disque d’or mais tu sais pas rapper
|
Ajoute «Wood» à «Oli», tu t’retrouves au cinéma
|
Bigflo me dit: «Calme-toi, frappe pas les faibles»
|
Les MC sont nazes, oui, le combat est inégal
|
Donc, si on kick ça à chaque fois, y’aura défaite
|
On m’raconte qu’en ville ils ne parlent que de gun
|
Ça boit, ça fume, ça dit: «Wesh ma gueule»
|
Les gens réclament nos plumes car y’en a aucune valable
|
Depuis l'époque d’IAM ou de Michael
|
Oli, à table ! |
Oui maman
|
Mais gueule pas trop fort, on va t’entendre sur l’disque
|
Euh… Merde, ça enregistre? |
Ouais… Tant pis
|
J’assume ma vie un peu pourrie de pauvre type gentil
|
On verra dans dix ans si ces faux bandits auront grandit
|
Quand la vie et le temps tirent sur les rides, c’est flippant
|
Fini le shit, le frigo vide et le caddie, faut remplir le ventre des p’tits
|
Oli, calme toi là… Trop tard, j’suis déjà reparti, j’te jure, la vie va trop
|
vite
|
Alors on s’en fiche de tes clips et de tes bitchs qui dansent près de ta Ferrari
|
Pourquoi tu mens, Oli? |
T’es comme tous les ados
|
Tu rêves de bif et même d’avoir de beaux abdos
|
J’suis un peu fou, personne n’a idée
|
Le matin, j’dois réveiller toutes mes personnalités
|
Entre les intellos et les profs
|
Les parisiens bobos et les beaufs
|
J’sais plus trop quoi faire, d’une planète originaire
|
J’vis à des années lumières, désolé, c’est l’décalage horaire
|
Ma bouche est un flingue, j’appuie sur la détente
|
On me dit monte d’un cran, t’as vu le top 50?
|
Et tous mes potes d’enfance kiffent le hip-hop d’antan
|
Mais, dans leur pauvre iPod, j’entends que de la pop dansante
|
Oui, j’ai le rap dans l’sang; |
mais ils sont d’où?
|
C’est marrant, ils vont vite mais on comprend tout
|
Merci madame, faudra s’y habituer
|
Même si, en France, les rappeurs ne savent pas articuler
|
Putain, mais dis quelque chose
|
Trouve-toi un orthophoniste, un vrai travail ou une cause
|
Oli, pourquoi tu parles mal des autres? |
Toi aussi, tu fais des fautes
|
Oui, j’ai peur du noir et, quand j’suis seul, des fois
|
J’chante des chansons pourries en faisant la vaisselle
|
Par contre, derrière le mic, qui peut me teste, dis-moi?
|
Car depuis des mois j’attends toujours qu’un artiste essaye
|
Et à propos d’la maille? |
J’préfère la foule
|
Trop de types devenus fous au départ étaient millionnaires
|
Et à propos d’tes fans? |
On vient du futur
|
Donc ils sont tous visionnaires
|
De notre planète on arrive, mais le public n’est pas prêt
|
Euh… Tu chantes?
|
Depuis l’an 2000, les types ne savent plus rapper
|
Oli…?
|
Les fans nous réclament, guettent le moindre signe de vie
|
Ca sonne bien quand même
|
C’est Bigflo & Oli, on vient combler le vide
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Montrer les…, parler des… nous aussi, on peut l’faire
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Mais on préfère quitter la Terre, on se casse, viens avec nous, il reste de la
|
place
|
Je suis venu pour t’humilier, te ridiculiser
|
Te mutiler, t’es pas immunisé, petit illuminé
|
J’vais t'éliminer, les rimes illimitées, t’es pas habilité
|
Vu ta débilité de gros naze
|
Tu vois comme c’est facile de rapper vite?
|
Donc tu peux supprimer quelques MC de ta playlist
|
Ecouter ces merdes toute la journée, c’est pénible
|
Dire que, pour la plupart, ils font la tournée des Zéniths
|
Mais, Flo, t’as acheté une place… Je sais…
|
Faut qu’t’arrêtes, tu parles mal ! |
J’essaie…
|
Mais j’clash ceux dont je suis fan, c’est comme ça
|
Comme d’hab' dans ma vie, dans ma peau, je suis mal
|
Car, être humain, c’est humiliant
|
Sur ma planète j’avais déjà mille ans (Mille ans ?)
|
Mille ans, donc comprends que
|
Je vous trouve tous si lents… Silence ! |
Quoi?
|
Flo, ferme ta gueule ! |
Frère… |
Non, sérieux, tu parles seul ! |
Merde
|
Normal qu’on me trouvait bizarre dans la cour de récré
|
Personne ne rappe plus vite que nous, poto, tu peux chronométrer
|
Ils veulent des gros flingues, des beaux seins, des gros poings
|
Des copains, des pots-de-vin, des potins
|
Mais j’en ai pas, j’te le dis franchement, poto
|
Tout ça m’dépasse, et les filles veulent des:
|
«T'es la femme de ma life
|
T’es la flamme de ma vie…»
|
Ça me désole de voir des connes qui quittent l'école
|
Pour faire les folles, rendre leur vie molle, se piquent, s’envolent
|
La fuite, la drogue, les flics, la coke, qu'écoutent d’la daube
|
Échangent de potes, et changent de clopes… Tout ça pour finir enceinte sur un
|
parking
|
Biggie ! |
Mais, en attendant, tu choppes pas ! |
Je sais…
|
Faut qu’t’arrêtes d'être comme ça ! |
J’essaie…
|
On verra bien demain
|
Chez Universal, ça se frotte les mains
|
J’ai des tas de carcasses de rats dans mon 4×4
|
Écarte tes gars toi, tu finis à quatre pattes
|
Fais gaffe man car je te découpe en quatre quarts
|
Attaque, pare, la balle part et te fracasse
|
Ah ouais… Le mec kick grave
|
Facile d'être le meilleur dans ce rap de naze
|
J’en ai encore dans l’sac, ouais, j’ai des tas de phases
|
Des comme Oli et Biggie, j’en vois pas des masses
|
J’suis précoce dans l’rap, c’est la même au lit
|
Elle est vierge extra, comme l’huile d’olive
|
Haha… Nan… Désolé Oli
|
Ne pas faire de rimes faciles, on se l'était promis
|
Bien sûr, ça fout les boules, ça dégoûte, ça les saoule
|
Mais c’est cool, on déboule de Toulouse, et ils sont pas prêts
|
T’es un mouton, pas un loup, pourquoi tu l’ouvres?
|
C’est douloureux, c’est du lourd, oups, c’est la fin du couplet
|
De notre planète, on arrive, mais le public n’est pas prêt
|
Euh… Tu chantes?
|
Depuis l’an 2000, les types ne savent plus rapper
|
Tu vois, toi aussi
|
Les fans nous réclament, guettent le moindre signe de vie
|
Ca sonne bien quand même
|
C’est Bigflo & Oli, on vient combler le vide
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Montrer les…, parler des… nous aussi, on peut l’faire
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Mais on préfère quitter la Terre, on se casse, viens avec nous, il reste de la
|
place
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Montrer les…, parler des… nous aussi, on peut l’faire
|
Parler de…, parler de… nous aussi, on peut l’faire
|
Mais on préfère quitter la Terre, on se casse, viens avec nous, il reste de la
|
place
|
Vous êtes priés d’envoyer ce CD à tout le rap français
|
Dites-leur de retourner au taf…
|
Oli?
|
Ouais?
|
J’crois que c’est vraiment pas fait pour nous ici
|
On rentre? |