Étant un jour à court de fleurs
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Tu m’as, comme ça, offert ton cœur
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Dans un papier sulfurisé
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Avec une étiquette
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Pas eu moyen de refuser
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C’tait pourtant pas ma fête
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Ah ! |
quel poison, quel embarras
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Que d’avoir un cœur sur les bras
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Que d’avoir un cœur sur les bras
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Les autres me donnaient des fleurs
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Dont je n’aimais pas la couleur
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Après deux ou trois jours du moins
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Sans changer l’eau du vase
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Ne restait plus qu’un peu de foin
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Trempant dans de la vase
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Œillets, dahlias, fleurs de pommiers
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Se retrouvaient sur le fumier
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Se retrouvaient sur le fumier
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Pour un cœur, c’est tout différent
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Ça pourrit pas, c’est bien vivant
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Je n’allais pas m' le mettre au cou
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Pendant à une chaîne
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Puis, il n'était pas à mon goût
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Un peu trop lourd de peine
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Je l’ai posé sur le buffet
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Il y faisait beaucoup d’effet
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Il y faisait beaucoup d’effet
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Un cœur qui bat, ça fait du bruit
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Le tien me réveille la nuit
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Et non content de mon émoi
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Devant un tel vacarme
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Il déclenche, quand tu penses à moi
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Une sonnerie d’alarme
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Je l’ai bien mis dans le jardin
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Mais il ameutait les voisins
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Mais il ameutait les voisins
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Par chance, un autre doux rêveur
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S’est présenté, bardé de fleurs
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Revendiquant pour lui tout seul
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Mon cœur, idée bien riche
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Après avoir mis ses glaïeuls
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Dans ma plus belle potiche
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J' lui ai refilé tranquillement
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Ta mécanique à sentiments
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Ta mécanique à sentiments
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Fleurs contre cœur, cœur pour des fleurs
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Je dors tranquille, mais pour l’heure
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Mon soupirant, béant de joie
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Ne se lasse d’entendre
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Sa sonnerie, lorsque pour moi
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Ta pensée se fait tendre
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Où cela va-t-il nous conduire?
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Ça te regarde, à toi d' choisir
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De la partie je me retire |