| Tu aurais pu vivre encore un peu
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| Pour notre bonheur pour notre lumière
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| Avec ton sourire avec tes yeux clairs
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| Ton esprit ouvert ton air généreux
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| Tu aurais pu vivre encore un peu
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| Mon fidèle ami mon copain mon frère
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| Au lieu de partir tout seul en croisière
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| Et de nous laisser comme chiens galeux
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| Tu aurais pu vivre encore un peu
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| T’aurais pu rêver encore un peu
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| Te laisser bercer près de la rivière
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| Par le chant de l’eau courant sur les pierres
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| Quand des quatre fers l'été faisait feu
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| T’aurais pu rêver encore un peu
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| Sous mon châtaignier à l’ombre légère
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| Laisser doucement le temps se défaire
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| Et la nuit tomber sur la vallée bleue
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| T’aurais pu rêver encore un peu
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| Tu aurais pu jouer encore un peu
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| Au lieu de lâcher tes boules peuchère
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| Aujourd’hui sans toi comment va-t-on faire
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| Dans notre triplette on n’est plus que deux
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| Tu aurais pu jouer encore un peu
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| Ne pas t’en aller sans qu’on ait pu faire
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| A ces rigolos mordre la poussière
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| Avec un enjeu du tonnerre de Dieu
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| Tu aurais pu jouer encore un peu
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| On aurait pu rire encore un peu
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| Avec les amis des soirées entières
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| Sur notre terrasse aux roses trémières
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| Parfumée d’amour d’histoires et de jeux
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| On aurait pu rire encore un peu
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| Et dans la beauté des choses éphémères
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| Caresser nos femmes et lever nos verres
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| Sans s’apercevoir qu’on était heureux
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| On aurait pu rire encore un peu
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| Tu aurais pu vivre encore un peu
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| Ne pas m’imposer d'écrire ces vers
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| Toi qui savais bien mon ami si cher
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| A quel point souvent je suis paresseux
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| Tu aurais pu vivre encore un peu |