«Chiffons, marchand d’habits, chiffons !»
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Parcourant le quartier
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Figures sympathiques que tout le monde connaît
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«Chiffons !», c’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Et mon esprit docile
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Se souvient de tout ça
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«Marrons, ils sont chauds, mes marrons !»
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Dit l’accent auvergnat
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D’un monsieur moustachu que tout le monde côtoie
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«Marrons», c’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Et mon esprit docile
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Se souvient de tout ça
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Métro, il fait bon dans l' métro
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Quand arrive l’hiver
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Journaux vendus à la criée pour quelques faits divers
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«Piétons, circulez les piétons»
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Dit l’agent de la rue
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Aux milliers de badauds
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Qui forment la cohue
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«Piétons», c’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Et mon esprit docile
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Se souvient de tout ça
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Les trains roulent autour du monde
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Faisant une infernale ronde
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Portant des gens qui la plupart
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N’ont envie d’aller nulle part
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Et tandis que ces monstres roulent
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Les souvenirs passent en foule
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Des bruits, des cris, d'étranges sons
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Qui enflent et prennent des proportions |
À vous faire éclater le front
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«Messieurs, approchez, regardez
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Trois cravates pour cent francs
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À quoi bon s’en priver»
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Dit le camelot bon enfant
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«Messieurs», c’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Et mon esprit docile
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Se souvient de tout ça
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«Chéri, écris-moi, mon chéri»
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C’est l’amour en alarme
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Sur le quai d’une gare
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Pleine de rires et de larmes
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«Chéri», c’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Et je m’endors docile
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En rêvant à tout ça
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C’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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C’est le bruit de ma ville
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C’est le cri de chez moi
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Ma ville, mon toit |