Rires
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Ça fait trop longtemps que je suis dans l’ombre
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Trop longtemps que l’on me laisse sur le côté
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Où sont-ils, ceux dont on parle dans la prophétie?
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Ça fait si longtemps que je les attends
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Existent-ils vraiment?
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L’impression d'être une vache qui regarde passer les trains
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L’air inquiet étant donné que j’ai peur de rater le mien
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Ils veulent m’arracher la main, j’ai quand même envie de la tendre
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Demain, c’est loin, mais j’ai quand même envie d’attendre
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Pourquoi tu veux qu’on se tape, poto? |
Reste ici
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Pendant que ces mecs se battent, non, nous, on réfléchit
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Les temps sont durs donc faut pas qu’on se ramollisse
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J’ai rêvé que Molière écrivait «Nique la police»
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En lisant leurs textes, on s’tape des barres de rire
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Hahahaha, le rap game, c’est la garderie
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Je suis dans la lune, faut qu’je me concentre
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J’suis incompris ou bien trop con pour comprendre
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Attends miss, de nos jours, faut être attentif
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Le rap est noyé, comme la cité d’Atlantis
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Je suis comme le Diable: torturé par ses propres vices
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Le hip-hop c’est César: tué par ses propres fils !
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Y’a trop de pleurs et d’drames, on déconne
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J’ai un peu peur de mes fans #JohnLennon
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Ce soir, la plume sera plus lourde que le plomb
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Garçon, range ton flingue dans ton caleçon
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J’ai croisé un homme, il m’a donné une carte
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Il m’a dit: «Avec ton frère, tu trouveras l’trésor
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Tu pourras enfin rencontrer l’esprit du rap
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Et tenter de le ramener d’entre les morts», alors…
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J’ai ouvert le livre tout en haut de la bibliothèque
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J’ai découvert le temple, j’ai mené mon enquête
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J’ai enfin trouvé le parchemin de la prophétie
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J’ai soufflé dessus, j’ai lu «Bigflo & Oli»
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Laaaaaaaaalalalala Bigflo & Oli
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Laaaaaaaaalalalala Bigflo & Oli
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Un flow de malade, un enfant dur à soigner
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Le temps passe avec ou sans montre autour du poignet
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J’trace sans strass, j’reste honnête
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J'écris fier mes poèmes incompris comme la pierre de rosette
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Derrière le rideau, l’artiste se prépare
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On peut être partout et n’aller nulle part
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J’ai rallumé la flamme, c’est le début d’un incendie
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Ils ont brulé nos livres comme à Alexandrie
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Et, si tout le monde m’aime, moi, je déteste personne
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Le rap est mort mais s’vend encore #MichaelJackson
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Et j’enterre ces gangsters, ces connards de bandits
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J’ai le regard qui tue comme les yeux de Gandhi
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J’ai vu des combats sur papier échappés des bas fond
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J’ai déterré la hache de guerre pour l’enterrer plus profond
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Le génie se distille un peu et je médite
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L’amour, ça crève les yeux, demande à Œdipe
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Dans l’noir, le soir, j’ravale mes doutes
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L’Diable m’a appellé pour acheter mon âme, je lui ai dit qu’elle en valait le
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double
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Et, dans cette conquête, je me balade et j’grave mes vers
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Le rap? |
C’est le malade imaginaire
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Et il va s’manger le décor, attraper le virus
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J’bats des records, ma plume dévore le papyrus
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L’avenir se dessine, j’rime dans un but précis
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MC, on m’désigne messie de cette prophétie
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Le vynil grésille, ici, j'éclaircis le récit
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Net et précis, l’horizon rétrécit
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Depuis des années, des fous prédissent tous sa mort
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Mais le disque tourne encore
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— Qui ose me déranger dans ma demeure?
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— On se présente: Bigflo & Oli, deux jeunes rappeurs
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— Bigflo & Oli: les deux MC de la prophétie?
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— Apparemment, mais ce n'était pas trop précis
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— Ça j’apprécie
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— Notre rap vous a plu?
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— Je ne savais pas qu’il y avait du lourd chez les poids plumesMais je vous
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imaginais plus…
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— Grand?
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— Plus…
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— Vieux?
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— Plus…
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— Fat? |
En fait, surtout plus rap?
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— Non, ce n’est pas ce que je voulais dire
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— Faut pas nous mentir, on veut prendre le mic car, en ce moment, ça empire
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On sera hip-hop, on salira pas le 'cro-mi'
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— Hahaha ! |
Ça aussi, ils l’avaient promis mais, pour quelques grammes,
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ils vendent leur âme au Diable
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Pour quelques clips, pour quelques clics, pour quelques fans
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— C'est triste
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— Mais je sens le début d’une nouvelle ère
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La prophétie avait prédit l’arrivée des deux frères
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— On travaillera nos rimes, notre rythme et notre diction
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— Je vous donne ma bénédiction |