| Parfois, la nuit, quand tout se tait
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| Je fais des rêves bizarres
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| Dans l’ombre grise, mal réveillée
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| Je chasse les démons noirs
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| Et je pense aux souvenirs d’une enfance oubliée
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| Où tous les rires
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| Tous les sourires coulaient comme du lait
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| C’est bon, c’est toujours bon
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| C’est toujours aussi fort
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| La vérité d’un souvenir, c’est qu’il existe encore
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| J’ai oublié mes audaces mais mon cœur se rappelle
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| La belle confiance déjà tenace
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| Que m’inspirait un ciel si lourd, si lourd
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| Je me souviens d’un vieux bonhomme
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| Qu’on appelait Plum-Patte
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| Qui savait voir dans l’avenir
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| Nos vies futures et nos désirs
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| Il est mort sans rien nous dire
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| On était bien content
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| J’ai pas voulu savoir d’avance
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| Le destin qui m’attend
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| Ainsi s’en va la vie dans l’air du temps
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| Comme par magie, tout paraît évident
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| Tout vous semble important
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| Et le silence dans nos mémoires se brise et disparaît
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| Faisant place à un miroir que nul ne voudrait voir en vrai
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| Où personne n’oserait se voir de peur d'être fané
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| La lâcheté de cette histoire, c’est que tout le monde le sait
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| Ainsi s’en va la vie dans l’air du temps
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| Et la folie dérive doucement
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| Vers un monde évanoui
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| Petite, va chercher le pain, surtout, ne t’arrête pas en chemin
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| Rentre avant la nuit, va chercher le vin
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| Non, pas chez celui-là, chez l’autre, tu sais bien
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| L'école, c’est très bien, il faut avoir un bagage en main
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| Il y a toujours un espoir et ta mère
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| Et moi, pensons l’avoir pour toi
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| Ainsi s’en va la vie
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| Dans l’air du temps
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| Ainsi se rit la vie
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| Je m’demande si j’ai raison ou si la folie
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| Est entrée dans ma maison comme une litanie
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| J’voudrais pas qu’elle vienne maintenant, si elle vient vraiment
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| Solitude à bon marché, faudrait pas rêver
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| Après tout, c’est en nous que l’amour est né
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| Et c’est en nous qu’il dort
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| Il nous a tous hypnotisés et c’est nous qu’il mord
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| Avec douceur, avec colère, il nous fait faire en l’air
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| Tout un tas d’tours imaginaires, comme un acrobate
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| C’est pas marrant d'être acrobate quand on sait pas voler
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| C’est plus facile d'être automate qui peut pas penser
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| Qu’on peut casser en mille morceaux et puis tout balayer
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| Jeter le tout dans l’caniveau et tout recommencer
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| Ainsi s’en va la vie, ainsi s’en va le temps
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| Et la folie dérive doucement
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| Ainsi s’en va la vie, ainsi s’en va le temps |