— Oh qu’est-ce t’as à me regarder?
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— … Qui, moi?
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Toujours vif, comme au premier jour de cours
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Où tour à tour les mecs te matent
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Claque pas des genoux ou t’es viré de la cour
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Tenir le coup, regard froid, fais pas le tocard
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L'œil au beurre noir, vaut mieux le faire que l’avoir
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Dès le plus jeune âge, engrainé à évoluer
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Dans une meute où l’ego se fait les dents sur les colliers d'à-côté
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Où les réputations se font et se défont
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Où les moins costauds enjambent les ponts
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Se défoncent sans modération
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En guerre permanente avec les autres, les bandes se forment
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On comprend vite qu’on est plus fort avec ses potes
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En somme, voici venir l'âge béni
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Où tu te crois homme mais t’es qu’un con et y’a qu'à toi qu’on l’a pas dit
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Les autres jouent les caïds pour une bille, puis une fille
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Les poils s’hérissent, les dents grincent, on tape pour des peccadilles
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Évite les yeux, on doit pas voir quand ça va mal
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La moindre faille physique ou mentale, l’issue peut être fatale
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On grandit au milieu des rônins
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Chacun sa barque pourrie sur sa mer de merde
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Chacun sa voie, sa vie
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Devant l’adversité, les coudes se soudent
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On pousse un kiaï, le doute se taille
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Prêt à mourir comme un samouraï
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On joue dans un chambara
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La fierté, la loi tuent
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Comme un bon vieux Kurosawa
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La main sur le katana
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Même si la peur m’assaille
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Je partirai comme un samouraï
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On joue dans un chambara
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La fierté, la loi tuent
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Comme un bon vieux Kurosawa
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La main sur le katana
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Même si la peur m’assaille
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Je partirai comme un samouraï
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Le temps passe, Baby Cart grandit entre le fer et la soie
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La soie, c’est avec le fer qu’il l’a acquise
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Aux prises avec la pression
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La presse relate ses actions
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La prison souvent remplace le pacson
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Le pompon s’agite au-dessus de nos têtes
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Chacun le veut pour lui, un billet pour le manège
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Gratuit, verrouillé, la nuit les lampadaires se morphent en mecs
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Une seule quête, les pépètes
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Quand t’as les sous, tu drives une 7−20
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Et tu touches des seins, on lutte
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Souvent on bute sur le pied du voisin, espace restreint
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On gueule souvent, on en vient aux mains pour tout et rien
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Ça finit devant témoins
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Et va savoir combien de temps on peut rester sans voir les siens
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Comprends bien: c’est une réalité, pas une BD
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Les sens toujours éveillés
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Evite les embûches, les femmes risquées
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Les boîtes piégées, les gens ont changé
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La rue est mal fréquenté
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Surtout sors pas sans tes papiers, ça peut gâcher la soirée
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J’ai combattu, j’ai eu mon heure, mon jour
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Je verse un verset pour ceux qui attendent leur tour
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Et ceux qui ne rigoleront plus
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On baissera pas les bras, on n’est pas né pour ça
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Mêmes vaincus, on se jettera dans la bataille
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Pour l’honneur, comme un samouraï
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On joue dans un chambara
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La fierté, la loi tuent
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Comme un bon vieux Kurosawa
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La main sur le katana
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Même si la peur m’assaille
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Je partirai comme un samouraï |