Certains disent «tout est possible»
|
D’autres «tout n’est pas possible»
|
Mais moi ma cible
|
C’est de traverser la mer glacée
|
Et sur le pole
|
M’en aller danser
|
Le corps perdu dans les glaces
|
Du vieux monde qui s’efface
|
Tout seul je nage
|
Dans une mer de glace dressée
|
Ou les montagnes voyagent
|
Tout l'été
|
Je m’en vais, je m’n vais, je m’en vais
|
Je m’n vais, le cœur nu
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
Dans cette mer incertaine
|
Je m’accroche aucun problème
|
Mon ancre traine
|
Au creux d’une mer à fond perdu
|
Là où aucun bateau ne vient plus
|
Et du Pole Nord aux Équinoxes
|
Loin des montagnes d'Écosse
|
Là où les morses
|
Se parlent a coup de dents pointues
|
En pointillés sur leur chair nue
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
S’il n’est pas de son époque
|
Ce cœur qui joue les breloques
|
Pour une idiote
|
Qu’on le jette aux porcs de ta rue
|
Comme une perle de plomb mal fondue
|
Certains dissent «tout est possible»
|
D’autres «tout n’est pas possible»
|
Mais moi ma cible
|
C’est de trouver ma vie perdue
|
Avec ta vie au coin d’nos rues
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu
|
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais
|
Je m’en vais, le cœur nu |