Інформація про пісню На цій сторінці ви можете ознайомитися з текстом пісні Collision, виконавця - Sinik. Пісня з альбому Le côté malsain, у жанрі Иностранный рэп и хип-хоп
Дата випуску: 26.03.2012
Лейбл звукозапису: Six-O-Nine
Мова пісні: Французька
Collision |
J’suis né au bled au Zaïre l’Afrique ma béquille |
Nourri au blues de Biggie, mon nom c’est Youss' Mabiki |
Frère je viens de loin, bon élève, gentil mec |
Té-ma la grosse paire de lèvres |
Je suis noir, fier de l'être |
Venu en France à neuf piges, une ardoise dans mon keuss' |
'88 me voilà, j’ai le Val-d'Oise dans mon cœur |
Glacé par le froid, allergique à l’air libre |
Je roule ma bosse à Cergy, petit appart' au RJ |
Les flics, non merci, j’imagine mon Bercy |
De percer, parce que Solaar et Nique Ta Mère m’ont bercé |
Je suis brave et battant, fuck les drames qui m’attendent |
Le sourire bright éclatant devant les bras de ma tante |
Inséparable de mes zincs du Neuf-Cinq |
Au tier-quar les guns claquent |
C’est ça la vie d’un jeune black |
Les nouvelles sont mauvaises |
C’est sur un simple coup d’fil que j’ai dû perdre le goût d’vivre |
Parce que ma mère est partie pour un môme de dix piges |
C’est tragique j’comprends mieux pourquoi mon cœur est fragile |
Alors je plonge dans mes livres, attentif au tableau |
Les études, la cantine, faut qu’j’donne des thunes à tantine |
C'était l'époque beat box devant les halls |
Tip-top était l'école, hip-hop étaient les codes |
Chintok était le mode, frère les premiers sons c’est pas de la disco |
Moi je rappe ma vie, mes ennuis fiscaux |
Chez moi c’est maladif, les mots me blessent, le son me canalise |
Frère l’inspiration me vient sans cannabis |
La rue me paralyse, ici ça pue la pisse |
Man je suis ghetto, je serre la pince j'évite de faire la bise |
Les épreuves m’ont tiré vers le bas, 14 ans quand les huissiers m’ont viré |
J’ai beau dire que je vais bien, que j’en ai rien a ciré |
J’suis touché, la vérité c’est qu’j’arrête pas d’me moucher |
Parce que de coups nos vies sont rythmées, bientôt c’est l’An 2000, man |
Les gardes à vue sont filmées, les flics me traitent de pygmée |
Rapide est mon ascension, le bac avec la mention |
La street est dans mes hormones, l’Afrique devant la Sorbonne |
Que des journées de douze heures, archétype |
Du branleur comme un loser j’fais du télé markéting |
Bachelier mais chômeur je fuck le monde du travail |
J’suis dans la merde à plein temps, du haut de mes 24 printemps |
En 2005 j’me lance, j'écris des rimes avec mon beau stylo |
J’bosse dans le studio avec mon soce Philo |
En 2007 je craque, premier album solo |
Mode Motherfuck si c’est pas lui ça sera son pote Naulleau |
Quand le travail finit par payer |
Depuis je fais du profit, je remplis à la Koffi |
En vie tant que possible, fuck la langue de Shakespeare |
S-Pi me back, moi je rap tant que je respire |
En route était mon histoire, les mecs qui viennent de chez moi |
Ne marchent que pour avancer, espoir du peura français |
En 2009 tout change, mon fils Malik me mène en bateau |
C’est plus Papa Wemba mais papa gâteau |
Du coup la vie s'éclaircit, dis-le à personne, mais perso |
Moi j’suis comme un fou devant son berceau |
Mon père je pars au casse-pipe, mais n’oublie pas je suis avant tout |
Youssoupha, Lyriciste Bantou |
Le Monde m’a condamné pour rien, alors comment lui dire? |
Allez fuck Amélie Poulain, moi j’n’ai que le crapuleux destin de Thomas Idir |
Vous dire qu’le métissage renforce ou fragilise |
Pur Parisien enfant j’relie la France avec la Kabylie |
Même si mon enfance me déstabilise |
Mon père subit l’offense, taffe à la souffrance mais jamais ne rentabilise |
Mise à la rue, parents anéantis et trop piégés |
Et il m’est apparu qu’ils m’ont menti pour mieux me protéger |
Trop légers sont les flashbacks de cette époque |
Blacks blacks étaient mes potes, barbare était l’escorte |
Dare dare j’me téléporte, mon innocence est intacte |
Les Ulis m’ouvrent leurs portes, 1984 |
C’est «rue des Bergères» et la jungle, fait de mégères et de dingues |
Pas que de misère et de flingues, même si c’est l’hiver et je trinque |
Noyé dans un océan de tours encore très jeune et sage |
La tête qui tourne quand je me retrouve au 13ème étage |
Derrière les cages d’escalier, la douleur de nos blocs |
Mes voisins de palier ont les couleurs des quatre coins du globe |
On est tous pote, à une famille on s’apparente |
À défendre le même code 91 940 |
Mais j’ai des carences au collège, transparent et en colère |
Et puis tous ce carcan scolaire, aucun d’mes parents n’le tolère |
Jamais, j’aimais la rue alors la rue m’a fait la bise |
La débrouillardise et la ruse avec Will Scala et Bigs |
Oui oui voilà le biz, oui oui voilà le Brinks, nan |
Jeune délinquant y’a pas de quoi casser des briques, nan |
Quelques vol, quelques trafics affolent les graphiques |
Les sales flics de l’Arkansas patrouillent à Los Monzas |
Qui a donné mon blaze? Scred dans mes esquives |
Je regardais DBZ quand a débarqué la perquis' |
Mon père crise devant son bad boy qui va trop vite |
Quand il me gifle je sais qu’il a été un cow-boy dans une autre vie |
Ces poches se vident, au chômage pas une chance |
Ni dommages ni indulgence, on déménage dans l’urgence |
Ma gueule, on s’débrouille seul, avec mon père comme des brutes |
Que les amis qu’on a aidés aillent se faire enculer par Belzébuth |
J’traîne ma réput' loin du quartier de mon cœur |
On emménage dans un taudis, je suis maudit et j’en ai des rancœurs |
Mon grand cœur je l’ai gerbé |
J’mets tout dans le verbe et je tourne, rappe mes doutes du RER B |
Des rêves de foot mais ma vie est un grand désordre |
18 piges à traîner, c’est mort pour s’entraîner au Camp des Loges |
En avançant, j’rêve d'être numéro 10 |
Mais me voilà avant-centre dans la cour de Fleury-Mérogis |
Mon registre carcéral n’en est qu'à ses débuts |
Mais heureusement que j’ai le rap, les rimes que je débusque |
Et je débute, peu de cash car on était pas pétés d’maille |
Assassin des clashs bien avant 8 Miles |
J’suis à des miles d’un rap game hostile |
Moi je n’ai guère ton style, te fais la guerre à dégaine ton style |
J’me fais rare mais j’ai mes plans mec |
Et c’est pas grave si la moitié du rap me prend juste pour un blanc-bec |
Le problème: la prison me fait trop mal |
Le label qui m’aidera à me faire la belle s’appellera Six-O-Nine |
J’me fixe au mic, un diamant à mes côtés |
Boycotté j’mets à l’amende, mon testament du bon côté |
J’ai récolté de quoi rendre ma vie plus stable |
Mais trop d’amitiés ont sauté quelques gros albums plus tard |
Ma plus belle gloire ce ne sont pas mes disques d’or |
Mais toute ma vie sur le visage de ma fille quand je la vois qui dort |
Et je lui donne tout mon amour depuis |
Le sommeil nous épuise, je serai le soleil de ses jours de pluie |
Car j’suis le même sous mon K-Way |
Ma vie est délicate, S.I.N.I.K., babababah, bah ouais ! |