| L’orage s’est calmésur la banlieue déserte
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| Dont les trottoirs miroitent sous le crépuscule
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| Tous les rades sont fermés, mais la chasse est ouverte
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| Pour calmer cette déprime qui te brûle
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| Tu sais déjàd'avance que tu trouveras rien
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| Dans ces avenues vides bordées de pavillons
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| Aucun film sympa, ni gonzesses, ni copains
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| Que quelques sales connards qui cherchent la baston
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| Coup de flip du dimanche soir
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| Seul dans la rue tu broies du noir
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| Toujours la même amertume
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| Toujours le même cafard
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| Cette impression que tout flanche
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| Que l’angoisse prend sa revanche
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| A longueur de journées sombres
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| Et de nuits blanches
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| Des océans d’ennui, de souvenirs moroses
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| Requiem de grisaille dans la solitude
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| D’un côtéy'a ta vie, de l’autre pas grand’chose
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| La haine peut àpeu s’est faite lassitude
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| Et toi qui as jamais ri, toi qui as jamais souri
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| Saturédes mornes plaisirs périphériques
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| Les seuls que t’offre cette saloperie de vie
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| Tu écoutes au loin passer les sirènes des flics
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| De retour dans ta piaule, bunker mal éclairé
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| Tu relis l'Île Noire et l’Affaire Tournesol
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| Avec ton Perry bleu et ta houppe bien dressée
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| T’essaies de lui ressembler mais c’est déjàmoins drôle
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| Des déserts de fatigue le long des quais de Seine
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| Tant de béton arméet tant de regards tristes
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| Soupirs des profondeurs, perdus dans tes migraines
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| Du fin fond de l’abîme, sans cesse ils insistent |