Les mains sales et le corps lassé
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De porter de porte en porte
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De gueuler d’une voix trop forte
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À en briser le verre
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Vent glacial au pluie mesquine
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Tandis que le bourgeoise bouquine
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Un livre sur la condition des hommes
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Il rôde sous ses fenêtres
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En se disant peut-être que long de tous son être
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Vitrier, vitrier
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Dans son bleu réglementaire
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Vitrier, vitrier
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La casquette de travers
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Qu’il était beau le père
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Vitrier, vitrier
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Artisan, ouvrier
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C’est ce qui le rendait fier
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C’est ce qui le rendait fier
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Il mettait tous son cœur à l’ouvrage
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Pour que le verre prennent pas tous leur chauffage
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Et puis un jour dans la modernité
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Le doux vitrage l’a mis sur le carreaux
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On entendit plus son beau chant d’oiseaux, prolo
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Vitrier, vitrier
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Dans son bleu réglementaire
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Vitrier, vitrier
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La casquette de travers
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Qu’il était beau le père
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Vitrier, vitrier
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Artisan, ouvrier
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C’est ce qui le rendait fier
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C’est ce qui le rendait fier
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Il a rangé son bleu au placard
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Il fout plus jamais les pieds sur le trottoir
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Maintenant ses os se brisent comme du verre
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Il espère que là haut les prolos auront des choses à faire
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Il s’occupera d’la fenêtre du bon dieu avec ses ailes attachées à son bleu
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Le pauvre vieux, chaque jour déraille
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Il parle la nuit de réparer du vitrail et chanter aux cieux
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Vitrier, vitrier
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Dans son bleu réglementaire
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Vitrier, vitrier
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La casquette de travers
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Qu’il était beau le père
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Vitrier, vitrier
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Artisan, ouvrier
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C’est ce qui le rendait fier
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C’est ce qui le rendait fier |