C’est avec les ambitions qu’on attrape le financier
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Avec les munitions que dérape le policier
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C’est une condition de devoir nous laisser vivre
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La foule en érection, est déjà, bien ivre
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En réanimation dans des lits noirs et blancs
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Ne tire aucune leçon de nos arracheurs de dents
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Ils crachent comme des cons sur le pavé des enfants
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Les cigarettes s’allument à l’annonce de leur treize ans
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C’est juste une épaisse brume de plus dans l’présent
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Un grumeau qui se glisse dans un liquide charmant
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Un cuni bien triste dans une belle au bois dormant
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Des poils qui s’hérissent sur un bras bien coiffé
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Une pulpeuse nourrice dans un pavillon parfait
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On vie, on s’aime, à travers nos écrans
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On cache, on garde nos envies dans des écrins
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Il y a des yeux qui débordent, des vieux qui te bordent
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Des haches qui se dressent, des tresses qui se lient
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La détresse est visible elle se couche dans nos lits
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Un matin de novembre nargué par un suçon
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Ils ont repris la vie de n’importe quelle façon
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De l’accumulation, nait la révolution
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Une étincelle brille entre deux explosions
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Réveille les instincts de tes morbides pulsions
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Les gens bienpensants vont quitter leurs fonctions
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Notre armée triomphante est rentrée dans Paris
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Pénètre dans cette fente aux lèvres déjà meurtries
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Un viol quand tu rentres dans une foule asservie
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Brûler ces H&M et leur douze collections
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Du haut des HLM certains n’ont qu’une saison
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Ça chuchote en coulisse et l'élève entend des sons
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Les mômes s'établissent un nouveau dessein
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Ça barbote dans l’abysse de nos belles tâches de sang |