Інформація про пісню На цій сторінці ви можете ознайомитися з текстом пісні La Manikoutai, виконавця - Gilles Vigneault
Дата випуску: 19.09.2011
Мова пісні: Французька
La Manikoutai |
Était-ce femme ou bien rivière? |
Était-ce la vie à la mort |
Mêlée ainsi que l'âme au corps? |
Laquelle chantait la première? |
C'était la femme et la rivière |
Et l’amour mêlé à la mort |
Ils ont dit que c'était une fille |
Moi, je dis que c'était la Manikoutai |
L'œil en feuille et la dent de coquille |
Telle était la Manikoutai |
C'était plus haut que la plaine |
Il fallait pour aller là |
La patience et l’aviron |
Et connaissance de la chute |
Du portage et du courant |
Où et comment l’eau culbute |
Les oreilles de charrue |
Et l’eau morte et les cirés |
Les corps morts et les écumes |
Veille à gauche et veille à droite |
À la pince et au ballant |
Sans vouloir te commander |
Tiens-toi bien pis laisse aller |
Pas grande eau mais c’est assez |
Pour te dire qu'à l’eau douce |
On finit par dessaler |
Et ça, c'était pour l'été |
Ils diront que c'était une femme |
Je dirai que c'était la Manikoutai |
Le dos souple et la danse dans l'âme |
Telle était la Manikoutai |
Fatiguée de la semaine |
En rapides et gros bouillons |
Elle faisait son dimanche |
En amont du quatrième |
Vive encore et paresseuse |
Avec du sable en dorure |
Et les beaux cailloux tout ronds |
À deux pas c’est une source |
À trois pas c’est un brûlé |
Le foin haut pis les framboises |
Les bleuets pis les béris |
Et le petit bois d’argent |
Prends ton temps, prends pas ta course |
C’est piquant pis déchirant |
Pas si vite, assis-toi là |
On va compter les cailloux |
Ça, c'était pour le beau temps |
Ils croyaient que c'était une fée |
Moi, je dis que c'était la Manikoutai |
De feu, d’or et d’automne attifée |
Telle était la Manikoutai |
Aux premiers jours de gelée |
Elle a déjà le gros dos |
Les manchons pis les manteaux |
Et tout en blanc et beau et chaud |
Elle a la race et la grâce |
Elle est de chasse et de glace |
Les renards et les visons |
Les rats musqués, les castors |
Le loup-cervier puis la loutre |
Lui font dentelle de trace |
Et quand la glace est trop mince |
Pour la tenir enfermée |
Elle saute la fenêtre |
Elle est noire et douce-froide |
Et c’est le froid qui la dompte |
À la tombée de la nuit |
Et c’est le temps de l’hiver |
Ils croiront que c'était une amante |
Moi, je dis que c'était la Manikoutai |
Jeune et vieille et muette et parlante |
Telle était la Manikoutai |
C'était le temps du trappeur |
Et le temps des compagnies |
On partait le vingt d’octobre |
On revenait vingt janvier |
Quand un homme est à la chasse |
Sa blonde a des cavaliers |
Sont partis le même jour |
Mais chacun de son côté |
On a trouvé par les traces |
Qu’une fois rendus aux pièges |
Avaient chassé tous les deux |
Jusqu'à ce trou dans la neige |
Attention! la glace est mince |
Tu la salueras pour moi |
Non, viens pas, tiens-toi, j’arrive |
Les chiens sont r’venus tout seuls |
Ça, c'était pour le printemps |
Ils ont dit que c'était la Julie |
Moi, je dis que c'était la Manikoutai |
Ils diront qu’avec l'âge on oublie |
Telle était la Manikoutai |