Et j’aimerais vraiment vous faire voir qu’aucun jour se ressemble
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Chaque nuit a ses histoires d’amour et de sang
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Sa p’tite gueule dans le miroir a de la tristesse à revendre
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Elle ira voler leur grimoire, les arcs-en-ciel et les anges
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Il pleut des larmes, des lames, des âmes perdues dans les cieux
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Et cette femme a des airs de tortures pour les plus vicieux
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Bienvenue dans les flammes de Pigalle, les nuits obscures
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La face cachée d’la ville des amoureux
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Elle danse comme Salomé dans la Bible, elle fait tourner la tête
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J’croise les yeux ivres de ces hommes, Paris est une fête
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Svetlana contacte ses amis, ment sa vie sur Internet
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La princesse de la toundra n’est qu’une pute à Paris
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Elle se cache pour pleurer, en séchant ses yeux elle comprit
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Qu’elle essuyait ses rêves, qu’ici, c’est la guerre froide sans trêve
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Au p’tit matin, retour dans la chambre de bonne
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Avec une odeur qui hante les morts, et la froideur du mac qui cogne
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Et quand tu dors
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Ressens-tu le vent du Nord?
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Je sais qu’il fait froid dehors
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Mais réponds moi, es-tu morte?
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Es-tu morte?
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Es tu morte de peur par leur faute
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Le matin se lève, tu as fini
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Et tu mords, et tu mords les autres
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Elle se rase la tête pour son côté féministe
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Les mecs ne voient rien sur la rivière du Kama
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Elle était irrésistible
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La déprime a griffé son corps qu’elle expose sur l’trottoir
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Ses yeux imbibés d’alcool nous raconte ses cauchemars
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Mais de toute façon, qu’est c’qu’on s’en fout que la Terre tourne pas rond?
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Est-ce que nous on tend la main? |
Nan mais toute façon
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Qu’est ce qu’on s’en fout d’aider son voisin
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Svetlana est solitaire et c’est bien mieux comme ça
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C’est l’feu dans sa tête quand elle fait les cent pas
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Elle repense à hier, à ses parents qu’elle ne r’verra sans doute jamais
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Aux enfants du village qui lui couraient après
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À minuit et d’mi elle travaille, qu’il vente ou qu’il neige
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Le ciel pollué garde les étoiles pour lui elle n’a pas d’privilège
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Et elle s’invente rockstar ou amour perdu de florilège
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Jusqu'à c’qu’un client bâtard, lui manque de politesse
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Obligée d’simuler, qu’elle aime l'étranger allongé dans son lit
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Ses pensées récitent, des poèmes de Maïakovski
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Tu vois comme quoi on peut s'évader d’différentes façons
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Lui il baise, elle elle pense
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Le corps gelé et le souffle glaçon
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Et quand tu dors
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Ressens-tu le vent du Nord?
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Je sais qu’il fait froid dehors
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Mais réponds moi, es-tu morte?
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Es-tu morte?
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Es tu morte de peur par leur faute
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Le matin se lève, tu as fini
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Et tu mords, et tu mords les autres |