| J’ai dans les yeux, des soleils ottomans,
 | 
| Des coups de feu, des foules de sentiments
 | 
| Je n’ai pas d’armure, rien qu’un pull de laine,
 | 
| Mon cœur est pur, comme un vent de Cheyenne
 | 
| Comme un tambour, battant dans la mitraille
 | 
| J’ai coupé court, aux cheveux de bataille
 | 
| Je flotte dans mes Docs, et je trace des nuages
 | 
| Je nie en bloc, les ciels sans présage
 | 
| J’ai le gout de traverse, et quand tout me bouleverse,
 | 
| Je vais à la dérive, je pars à la renverse
 | 
| Je ne sais pas l’esquive, et quand tu me bouleverses,
 | 
| Je vais à la renverse, je pars à la dérive.
 | 
| J’ai dans les yeux, la couleur des exils
 | 
| Des larmes bleues, aux franges de mes cils
 | 
| Je bois la tasse, le nez dans le ruisseau
 | 
| Les chagrins passent, comme la pluie sur la peau
 | 
| Je prends le temps, de ranger les étoiles
 | 
| Je n’ai pas le temps, je sais mettre les voiles
 | 
| Et dans tes yeux, brillent mes tendres révoltes
 | 
| Et si moi je suis, je vais désinvolte
 | 
| J’ai le gout de traverse, et quand tout me bouleverse,
 | 
| Je vais à la dérive, je pars à la renverse
 | 
| Je ne sais pas l’esquive, et quand tu me bouleverses,
 | 
| Je vais à la renverse, je pars à la dérive. |