| Plus je m’enfonce dans ma vie
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| Plus je ne peux que constater
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| Qu’au vent léger de mes folies
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| Je n’ai pas vu le temps passer
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| Entre les draps de la jeunesse
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| Quand je dormais à poings fermés
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| A l’horloge de mes faiblesses
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| Je n’ai pas vu le temps passer
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| Je n’ai pas vu le temps courir
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| Je n’ai pas entendu sonner
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| Les heures de mon devenir
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| Quand je fonçais tête baissée
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| Vers ce qu'était un avenir
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| Et qui est déjà du passé
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| Aux mille questions que se pose
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| Mon esprit souvent perturbé
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| Seule une réponse s’impose
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| Je n’ai pas vu le temps passer
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| A faire le tour de moi-même
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| Dans un rayon très limité
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| Dans le miroir de mes «je t’aime»
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| Je n’ai pas vu le temps passer
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| Et d’ouverture en ouverture
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| Au tempo des amours pressées
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| J’ai dû sauter quelques mesures
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| Je n’ai pas vu le temps passer
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| Quand je rêvais les yeux ouverts
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| En pensant que j’avais le temps
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| Je n’ai pas entrepris le tiers
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| Des choses dont je parlais tant
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| Et j’ai vu s’installer l’hiver
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| Dans la folie de mes vingt-ans
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| Et puis soudain la cinquantaine
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| Le demi-siècle consommé
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| A la table de mes fredaines
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| Au moment où les jeux sont faits
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| Que tous mes atouts sont jetés
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| Je ne peux dire qu'à regret
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| Je n’ai pas vu le temps passer |