Comme un aimant, comme un aimant
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Depuis mes 15 piges, comme un aimant
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J’ai fait le tour du monde comme un oiseau
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Le quartier dans la peau dans chaque élan
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Enfant de dehors a mal grandi, j’ai essayé
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De l’or dans le coeur, méfiante comme l’animal blessé
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Qu’on a jamais dressé, vous pouvez m’laisser
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Comme un aimant, j’pense à avant
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J’pleure mes défunts, j’parle aux fantômes
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J’combats mes démons
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À fond sans casque comme si j’avais 15 piges, j’attends la mort
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Obscurantisme, est-ce que le monde est foutu?
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Le monde est parlant
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J’m’endors aux cris des bagarres de rues
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Et me lève aux chants des gabians
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Comme un aimant, comme un aimant
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Entre le trop plein et le néant
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Réconfortée qu'à l’air libre
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J'étouffe à en perdre la raison
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Ceux qui veillaient sont tous partis
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J’suis comme cette vieille, j’vis dans le passé
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Meurtrie par les promesses trahies
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Et par les injustices qui ont gagné
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Comme un aimant, tout est gravé
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Dans leurs jugements, on lit nos stigmates
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Et dans nos stigmates, on lit nos blessures qui guérissent mal
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Et on l’vit mal
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Habitués à ramasser les débris
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Habitués à ce que l’on dénigre notre détresse, si jamais on l’exprime
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Alors on fait style
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant, comme un aimant
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J’peux pas quitter le quartier, nan
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Génération «Demain c’est loin»
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Marche en meute comme des chiens errants
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Marche dans la ville jusqu'à pas d’heure
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CV, CV depuis les nineties
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Tout peut prendre flamme en un clin d’oeil
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Comme un aimant, comme un aimant
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Les mêmes sont de sortie
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Hors des rangs, friands de hors piste
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Les coups du sort t’apprennent la voltige
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Enfant sauvage a survécu, j’ai essayé
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Rêver au large, mais captive comme l’animal blessé
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Qu’on a voulu dresser, tu devrais te méfier
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Comme un aimant, le coeur aimant ou le coeur haineux
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Car rancoeur est grande, les nôtres s'éteignent
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De ceux qu’on étrangle, de ceux qu’on dénigre, de ceux qu’on déteste
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Entre ascension et chute libre, y’a rien qui amortit
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Alors on vit la tête au vent, à fond
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Sourire aux lèvres comme en deux-roues sur la corniche
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Comme un aimant, dans ces coins sombres
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Traité comme des rats par la police
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Alors mes frères jouent au chat et à la souris
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Pétards au bec, oiseaux de nuit partent chasser
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La lune est plaine, le sang est bouillant
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La madrugada finira par shlasser
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Tombés à terre, comme un aimant
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À ces heures où ça chauffe
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Là où l’alcool coule à chaudes larmes
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Les yeux enfumés jusqu'à l’aube où jusqu'à l’au-delà
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Rien ne change, à part civils et stups
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Plus rien n’a d’sens
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Familles expulsées, soirées bain de sang
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À nos prisonniers, à nos absents
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant comme un aimant comme un aimant
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Comme un aimant, comme un aimant
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J’peux pas quitter le quartier, nan
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Génération «Demain c’est loin»
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Marche en meute comme des chiens errants
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Marche dans la ville jusqu'à pas d’heure
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CV, CV depuis les nineties
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Tout peut prendre flamme en un clin d’oeil |