On aura fait d’la barque avec des alligators
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Été entourés de cinquante-deux requins
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S’baigner avec des phoques pis des homards
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On avait donc ben peur de rien
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Un shot de fort avec un orteil mort
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Le vrai Far West drette comme dans l’temps
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Où c’est que l'été veille pas mal tard
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Pis que l’hiver est en noir et blanc
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Cinquante-deux heures pour un margarita
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Croiser les pires white trash de l’Alabama
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S’rendre à l’autre bout de monde quatre jours sur un volcan
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Mais jamais vu la Joconde, on n’avait pas l’temps
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Cinquante-deux semaines par année à s’faire charrier
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À se brûler le pelage à coups de soleil s’a plage
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Une ceinture de lutte de la honte
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On est en pleine chute pis on monte
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Comme un saumon dans l’courant
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Jusqu'à ce que les plus forts t’attrapent
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Y te sourient en te mangeant, y s’empiffrent pis y sappent
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Mais on n’est pas à plaindre
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Mais des fois on s’ennuie du patate-steak-blé d’Inde
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On a eu l’goût de se rendre, câller le drapeau blanc
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Le goût de prendre des vacances cachés dans nos divans |
Entre le désir de se laver pis de s’endormir dans l’bain
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Le goût de retrouver ce qu’on a perdu en chemin
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Entre les turbulences où on peut pas atterrir
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Les longues nuits blanches à traîner avec les pires
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Fripe, dé-fripe jusqu’au lendemain d’hier
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À se nourrir aux sacs de chips pis aux restants de bière
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Mais on n’est pas à plaindre
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Mais des fois on s’ennuie du patate-steak-blé d’Inde |