Y’en a qui causent de politique,
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Et puis qui me tournent en bourrique
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Y’en a qui jactent philosophique
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Alors qu’c’est chez eux, qu’y a un hic.
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C’est Facile de faire de grands débats
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C’est Facile en restant assis là
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C’est Facile de regarder tout ça
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En se disant ma foi,
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Mais qu’est c’que j’fous là?
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Y’en a qui comptent en statistiques,
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Pour qui je ne suis qu’un moustique.
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Y’en a qui calculent génétique,
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Qui n’savent même pas comment on nique.
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C’est Facile de tous nous mettre en tas,
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C’est Facile de tous marcher au pas.
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C’est Facile, mais moi je ne veux pas,
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Et je me dis ma foi,
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Mais qu’est ce qu’je fous là?
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Et puis, y’a ceux qui ne causent pas,
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Qui voudraient bien, qui ne peuvent pas,
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Qui n’osent pas, qui ne font pas,
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Qui n’en pensent pas moins et qui sont là,
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Qui sont là, coincés entre deux flics,
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Engrenagés dans cette mécanique,
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Mathématique, physique, chimique,
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Trafic, fric, et toute la clique,
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C’est Facile, de voir la vie comme ça,
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C’est Facile, en marchant tous au pas,
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C’est Facile, mais toi tu n’avances pas,
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Et tu te dis ma foi,
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Mais qu’est ce que j’fous là?
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C’est Facile, de rester assis là,
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C’est Facile de voir tout par en bas,
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C’est Facile, de rêver qu’on est roi,
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Et de se réveiller:
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Mais qu’est ce que j’fous là?
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C’est Facile, mais moi, marcher au pas,
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Non, non, je ne veux pas,
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Mais qu’est ce qu’jfous là
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Dis le moi! |