| Sur la pointe des pieds
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| Sans faire de vague, on a parfait nos armes comme la brise sur la mer en été
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| Le souffle de nos prières a parlé aux arbres
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| Les cœurs serrent, le jour s’est levé
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| Encore un, charrie son lot de larmes
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| Du banc d’sable, on ne peut que s'élever
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| Yasuke est mon nom
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| Ma route a traversé les flammes
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| Comme la tempête, on est venu de loin à l’horizon
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| Anneaux brisés aux pieds, dragon noir brodé sur l’oriflamme
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| Notre destinée était ailleurs
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| En ces contrées où on fixe le sol, transis par la peur
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| De l'échec, de la mort, du manque d’amour
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| Et les miettes, à ma porte, c’est le banquet d’un jour
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| Où l’innocence travaille si dur au lieu d’jouer
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| Avant l’armure, je n’avais que quelques loques trouées sur mon dos
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| La vie suspendue au peu d’eau dans mon seau
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| Sur mon radeau, 200 femmes et hommes entassés par monceaux
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| Katana forgé dans le bain amer de l’indicible
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| Esclave moderne, la faim, entraves invisibles
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| Aujourd’hui quand on me voit, tout parait normal
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| On m’croise, la ville dort calme, à l’aube quand je pars au dojo
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| Mon histoire n’aura jamais les projos
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| Elle se limite à ces jours sombres où les corps se comptent sur les plages
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| Sur cette rive, combien sont sur les marches? |
| Comme moi
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| Dans cette mer combien ne rentrent pas? |
| Comme toi
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| Mon ami, mon frère en paix reste
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| Avec ton bulletin de notes cousu sur la veste
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| Yasuke (Yasuke, Yasuke, Yasuke)
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| Sur la pointe des pieds
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| Sans faire de vague, on a parfait nos armes comme la brise sur la mer en été
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| Le souffle de nos prières a parlé aux arbres
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| Les cœurs serrent, le jour s’est levé
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| Encore un, charrie son lot de larmes
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| Du banc d’sable, on ne peut que s'élever
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| Yasuke est mon nom
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| Ma route a traversé les flammes
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| J’ai vu bien trop d’radeaux dans le port des condamnés
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| Econduits par tous ces gens qui veulent nous dire où se garer
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| Combien ont pris le risque? |
| Combien ont renoncé?
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| Moi j’ai réveillé Yasuke et depuis ce jour-là, je sais
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| Que tout est possible ouais ouais
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| Tout est possible, ouais ouais
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| Ils refusent de voir que ce monde est bigarré
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| Et parce qu’ils sont aveugles, va falloir se bagarrer
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| Tout est possible, ouais
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| Tout est possible, ouais ouais
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| Même si parfois on se sent comme égaré
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| Il y a tant de raisons de croire qu’ici rien n’est programmé
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| Tout est possible, ouais
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| Tout est possible, ouais ouais
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| Tout est possible
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| Malgré ce qu’ils disent, tout est possible
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| Avoir un idéal, foi en quelque chose
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| Pour tous ceux qui chutent sans jamais se coucher (sans jamais se coucher,
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| coucher, coucher) |