| Un beat tourne à 200 bpm à l’intérieur de moi-même
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| Des gouttes tombent, j’entends les charleys compressés
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| Au fin fond de mon oreille Un rêve? |
| Mon sommeil?
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| En tout cas, je ne suis pas pressé de savoir ce que c’est
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| J’ai vu mes parents se faire tabasser à mort
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| J’avais versé aucune larme à l’intérieur du placard
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| Enfermé, j’avais la haine, une rage envahissait mon corps
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| Aujourd’hui encore j’en saigne, et, j’fais des efforts
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| J’ai du sang sur les mains et sur le visage, je suis en nage
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| J’ai encore du faire une connerie cette nuit, c’est sûrement la faute à l’ennui
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| Ainsi qu’au manque de motivation dans ma vie
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| Qui me donne des envies de carnage
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| C’est un long couloir éclairé, je cours de toutes mes forces
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| Mes lèvres, ma sève, tâchent le bitume
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| Immense est cette sphère quelle plénitude
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| D’un côté j’entends: «Ne lutte pas!», de l’autre: «Sale pute!»
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| Je ne me souviens de rien, j’ai un arrière-goût dans la gorge
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| J’ai repris connaissance, allongé sur le capot de la porche
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| Et puis ce sang? |
| Je suis parti du parking en courant
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| En pleurant, tu n’comprends, pas, j’avais pourtant pris mes médicaments
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| J’arrive au deuxième sous-sol, en plein centre ville, la scène a dû se dérouler
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| Entre 22h10 et 22h30. |
| D’après la déposition d’un serveur
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| La victime aurait quitté le restaurant où elle dinait
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| Aux alentours de 22 heures
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| Je flotte au dessus du sol, La température ambiante
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| 20° celsius, fait que ma chemise colle, je déguste
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| Le métal s’incruste, ce truc me scrute
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| La brute grogne, et cogne dur
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| Les images reviennent au compte-gouttes, l’une après l’autre dans ma tête
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| Je doute, peut-être? |
| Surprise, je me rappelle !
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| J’ai incrusté son putain d’crâne dans le pare-brise
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| Il est tombé par terre, près d’un sac poubelles
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| Et puis j’ai piétiné son arcade sourcilière
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| Sa chevelure est collé à sa peau par un mélange de sang coagulé
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| Et de sueur, vu l’odeur nauséabonde dégagée
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| Plus d’une pommade en guise de filtre à mes naseaux protégés
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| Le cadavre d’un homme d’une trentaine d’années, allongé sur le sol
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| Mille et une images prennent place, et m'éblouissent
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| De mon enfance à cet après-midi, j’aperçois les nuages
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| Est-ce le paradis ?, cette nouvelle vie a un goût de plexiglas
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| Mais j’apprécie le fait que mon coeur lâche
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| Une pelle pleine d’empreintes digitales
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| Le pare-brise d’une corvette rouge en miettes Devant laquelle un corps inanimé
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| Le visage écrabouillé, L’avant-bras droit arraché
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| Et comme entaillé à des milliers d’endroits par une lame de rasoir
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| Le bruit des caisses, les cris «Arrêtez, j’vous en prie», ça suffit
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| Tout ce malenge dans mes oreilles et je n’aime pas ça
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| Lève toi, ferme-là, laisse moi, t’couper l’bras
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| Je sors la scie de mon sac, le son de l’os qui craque
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| J’calcule les faits similaires qui s’accumulent
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| Pour ne plus être une ignorance totale
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| Les poussées d’adrénaline je calme à l’opium
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| Attaché à l’arrière d’ma caisse il va adorer l’usine où j’l’amène
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| Voir les incorruptibles
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| Mes empreintes me trahissent, une voiture de police
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| Je me pisse, dessus de peur, je pue la sueur
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| Je voulais pas l’faire, ils jouents avec mes nerfs
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| Jme couche, sur le trottoir, je transpire, je ferme les yeux
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| J’ai envie de mourir
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| Aujourd’hui c'était une bonne journée
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| J’ai vu ma femme fatiguée mais à la fois resplendissante
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| L'échographie est bouleversante, elle donne un sens à ma vie
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| C’est fini |