Інформація про пісню На цій сторінці ви можете ознайомитися з текстом пісні Slowoperation, виконавця - Gaël Faye.
Дата випуску: 02.02.2023
Мова пісні: Французька
Slowoperation |
Je vis dans mon exil, de luxe, de bas-résilles |
Ici l’on se résigne à fumer de la résine |
J’ai gratté trop de faf et noirci trop de pages |
Sentez le message, le propos, le propane se propage |
Le sentiment de ma révolte n’est pas très clair, il est diffus |
Je suffoque à mon époque, la refuse, et la réfute |
J’ai pris l’avion au vol pour devenir clando dans la soute |
J’veux pas devenir un passager, j’veux pas finir cracheur de soupe |
J’ai rêvé de dissidence en me goinfrant de mes pop-corn |
L’intégrité s’est faite l’ennemi, je suis cocu et j’ai des cornes |
La transgression n’existe plus, le système nous avale |
Nous recrache en ronds de fumée, épais cigare de la Havane |
Dans la savane de Paname, sur le goudron, le macadam |
J’arpente les rues en toutes saisons dans le chaudron de mes états d'âmes |
Je me revois un peu débile, trainant dans le quartier latin |
Entre les bouquins, les vinyles ou bien Bastille au petit matin |
Avec cette bande de copains parlant des connards qu’on adule |
On était tous un peu crétin de se gargariser de nos vies d’adultes |
On débattait sur les pogroms, de concept et de leurs nuances |
On discutait aussi football, sexe, argent et vacances |
On se dandinait comme des dandys, on se voulait fluide et nomade |
On rêvait tous de jet-lag et de s’extraire de la vie normale |
Mais de New York à Moscou et de Shanghai à London |
Les mojitos ont le même goût, les bars diffusent Gilles Peterson |
On s’est jeté dans la vie de con, horaires-bureaux-aseptisés |
On en voulait au monde entier en faisant plaisir à son banquier |
Puis de Before en After, Caïpirinhas ou Bavaria |
Sur les murs Lounge des clubs «tendance «y'a Casus Clay, Che Guevara |
A 5 euros le «Petit Negro «, ils ont fait fort au Café Flore |
Eh ! «Jean-Sol Partre «c'est décidé, je vais devenir un «Picaflore " |
Slowoperation |
Slowoperation |
Slowoperation |
Mmmhh… |
J’avancerais sans balises, quand la musique te marginalise |
Le jour de ma mort sur mon cœur je n’aurais pas de valises |
Je partirais léger quand d’autres se sentiront lésés |
Se sentiront pleins de regrets, peut-être de n’avoir pas osé |
J’ai jamais trop rêvé d’avoir l’appart' et la voiture |
Je suis à coté de mes pompes, moi j’aime la gratte et les ratures |
Et l’aventure, un jour se lève, un jour nouveau |
Un jour d’adolescence ou sur un banc j’ai rêvé de «Revo» |
Mais les épreuves de la vie, des ouragans qui font péter les digues |
Me fatigue, et je le vois, mes textes n’ont plus d’intrigues |
Les révoltes sont diluées, nuages de lait dans un café |
Tu ne signes pas des autographes quand t’as l’avenir autodafé |
Moi je suis un peu paumé et j’ai le cœur à la renverse |
Mais t’inquiètes pas, je sais que la vie est une tempête que l’on traverse |
Ce monde il est vulgaire, c’est un tapin dans un motel |
Je fais partie de ces jeunes-là qui ont grandi sans un modèle |
Pour mes enfants je l’espère, je serais un exemple |
Et de mes larmes et de mon sang, ok! De ça, je les exempte |
Je suis pessimiste… Ce monde il se barre en cacahuète |
Je file vers ma planète, appelez-moi dès que ça s’arrête |
Génération résignation, sans notion ni passion |
Trop-plein d’informations, environnement en détérioration |
Condamner à trouver du sens dans ce non-sens |
Certains brûlent la France à l’essence, ou consomment à outrance |
Ou veulent acquérir de l’argent, du pouvoir ou de la gloire |
Mais laissez-moi que je me barre, je veux juste perfectionner mon art |
Certains appelleront ça lâcheté ou égoïsme |
Je le répète, si je pouvais, j’achèterais de l’héroïsme ! |