| Elle faisait le trottoir le long de l'église
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| Y’a bien des curés qui prient dans la rue
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| Elle avait vingt ans de loyaux services
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| Vingt ans de grande vie et de p’tites vertus
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| Moi en ce temps-là j’allais à confesse
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| Tous les mercredi à sept heures et quart
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| J’etais le dernier à parler de fesses
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| Et si j’y pensais c'était par hasard
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| Ma demoiselle de déshonneur
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| Mon premier amour d’un quart d’heure
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| Ce mercredi-là j'étais en avance
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| J’avais deserté le cours de francais
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| Et j’allais me refaire une bonne conscience
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| Quand j’ai entendu: «Tu viens mon biquet»
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| Un coup d’oeil devant, un coup d’oeil derrière
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| J'étais l’seul biquet à cent lieues autour
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| Alors j’ai suivi en faisant ma prière
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| J’voulais faire l’apôtre et j’ai fais l’amour
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| Ma demoiselle de déshonneur
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| Mon premier amour d’un quart d’heure
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| Ma demoiselle de déshonneur
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| Mon premier amour d’un quart d’heure
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| Et c’est là bêtement dans cette chambre obscure
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| Dans cette chambre sans joie, sans fleurs aux rideaux
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| C’est là que j’ai reçu la première blessure
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| Laissé mon enfance au porte-manteau
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| On peut rêver mieux pour sa grande première
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| De couchers de soleil ou de champs de muguets
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| Moi je n’ai recolté que trois Notre-Père
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| Deux minutes de remords, un zéro en français
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| Ma demoiselle de déshonneur
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| Mon premier amour d’un quart d’heure |