| Fallait un son pour ma maman, j’vais pas mimer mon amour
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| Celle-ci, c’est pour ma mamie, j’te connais pas mais j’te connais
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| Ton héritage, c’est l’Algérie, ta fille s’est battue pour nous
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| Comme toi, c’est une battante, pas bête, elle était toute seule
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| Sa vie était salée, papy, si seulement tu savais
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| Elle, elle jacte dans des foyers, salement, ça fuyait la misère
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| Seule avec son bébé, il devait même pas avoir d’biberon
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| Ma gueule, c’est la débrouille et toi tu t’plains pour des broutilles
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| Tu vas t’noyer dans des bouteilles, espèce d’abruti, j’dis pas d’gros mots
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| Parce que maman va écouter l’son, c’est bien maman qui faisait l’marché
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| Papa, j’me souviens d’toi, j’me souviens qu’t’achetais même pas l’pain
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| Et ouais tu crains et t’as pas d’cran, t’façons j’t’ai jamais vu crâner
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| À vrai dire, j’te connais pas, j’connais qu’des histoires sur toi
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| Et j’t’assure, t’as pas assumé, t’es pas un surhomme, t’as pas assuré
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| Tous les mois, c'était serré mais y a maman pour les céréales
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| Et sérieux, j'étais heureux, pas d’euro mais c’est pas grave
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| Toute l’année, c'était la grève et ses deux fils étaient grillés
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| On voulait t’construire plus qu’un palais, on n’est pas comme eux,
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| c’est pas pareil
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| L’instant présent, on l’apprécie, j’te précise que c’est précieux
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| J’suis très précis dans mes récits, j’aime pas réciter d’la merde
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| Mille reines valent pas ma mère, maman s’voit pas dans son miroir
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| Tes fils sont beaux, tes filles sont belles, mais laisse tomber,
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| t’es la plus belle
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| Fallait un son pour ma maman, prête à dormir dans l’palais
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| La seule qui posait des mandats, quitte, ma gueule, à s’endetter
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| J’serais jamais quitte, l’amour s’compte pas, mes premiers pas c’est avec maman
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| Premier cache-cache, parle pas d’mes couches, tous mes cacas jusqu'à Fleury
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| J’avais douze ans, elle m'épatait, pile à l’heure pour le parlu
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| Dès l’matin, j’la vois partir avec ma grande sœur pour Bendero
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| Pour des bêtises mais elle s’est battue, elle a jamais lâché l’morceau
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| Puis ils m’ont reconnu, avenue Marceau, il a capté qu’fallait brasser
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| Elle, elle sentait les problèmes, à treize ans, j’vendais d’la drogue
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| J’avais brisé l’cœur d’maman, son bébé a dérapé
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| Tout l’monde peut changer, fallait y croire, maman y a cru
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| Et grâce à elle, Moha craint personne, les hommes n’oublient pas le passé
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| Pousse-toi on passe juste à autre chose, j’ai justement fini l’parlu
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| Tu peux parler, y a plus d’maton, y a plus personne pour écouter
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| Au téléphone, tu peux tout m’dire, ça y est, c’est fini les problèmes
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| Et pour papa, j’ai toujours l’seum, t’es qu’un pipo qui nous a semés
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| Pendant qu’ton fils vendait du seum dans l’froid, j’ai essayé d’semer les keufs
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| C’est qu’on savait se faire des kiffs, ils rêvaient d’nous foutre dans l’coffre
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| Maman, des coffres pour l’avocat, mais ce petit con n’avoue pas
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| Bonne nouvelle, plus d’découvert, plus d’marche arrière, plus d’arrivant
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| Maman, ton fils sort un album, l’année dernière, j'étais coursier
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| Constamment, j’livrais dans l’froid, j’avais d’la drogue dans mon futal
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| Tout seul au front, j’me suis frotté, depuis tout petit, j’aimais m’fritter
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| Vingt-deux balais et j’fais l’boulot, maman, j’suis plus fort que papa
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| Maman, j’suis plus fort que papa
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| J’suis plus fort que papa, maman !
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| Fallait un son pour ma maman, prête à dormir dans l’palais
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| La seule qui posait des mandats, quitte, ma gueule, à s’endetter
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| J’serais jamais quitte, l’amour s’compte pas, mes premiers pas c’est avec maman
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| Premier cache-cache, parle pas d’mes couches, tous mes cacas jusqu'à Fleury
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| Première couche, premier cache-cache
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| Premiers pas, c’est avec maman
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| C'était pour toi celle-là, maman
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| Tout ça, c’est pour toi |