Je vous hais
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Tous autant que vous êtes
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Tous autant que je vous aime
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J’voudrais
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Pour ce temps que je vous ai
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Toucher tant vos êtres
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Qu’on serait conscients enfin d'être faits
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De la même essence
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Qu’on soit défaits
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Vaincus de naissance
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Ou bien protégés par des fées
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Cette espèce d’aisance
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Qu’ont ceux que tu sais
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Conscients que t’essaies
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Et que tu feras qu’essayer
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Quand eux ont ça dans le sang
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Tous faits de la même essence
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Poussent
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Tassés dans des champs immenses
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Se touchent s’aiment et réensemencent
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Reproduisant les mêmes erreurs
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Terminant dans les mêmes souffrances
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Si je trempe un bic dans votre enfance
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Je raconterai souvent peu d’excès
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Rien d’excellent ni d’exécrable
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Assez d’amour et de pain sur la table
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Et pourtant la même impuissance
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C’est comme ça que c’est
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Chacun dans sa prison de silence
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Isolé dans la foule
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Ado déjà la pire absence
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C’est le dos des gens
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Doucement je déjante non…
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Disons que je déchante dans
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Dix secondes j’digère
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Et puis je reviens dans le sens du vent
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Mais vous me faites chier |
Avec vos airs de savoir
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Où vous serez dans 10 ans
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Moi tout ce que je sais
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C’est ce que je ressens
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Ce qui nous rassemble:
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Des larmes
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Mais vas-y cours, cours, petit homme
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Evacue ce rhum qui fait que ça rame
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Trop abusent
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S’arriment à l’effet de son arôme
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Et se ramassent
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Sois pas de ces mecs
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Qui assis au comptoir
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Font que tiser du matin au soir
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Dépense l'énergie au fond de toi
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Défonce les barrières faut y croire
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Faut se faire un peu chier
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Pour y voir un peu clair…
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T’es fauché c’est fâcheux
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Mais rien n’est fichu
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Personne ne va rien te prémâcher
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Avant de trouver une issue
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Des litres de liquide chaud
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Vont s'échapper de tes tissus
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Faut choper le rythme
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Avec l'énergie d’un choc électrique
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Mon sport c’est la rime
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Et sur le beat je viens poser mes tripes
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Je viens boxer les types
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Qui veulent me barrer la route
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J’ai plus le temps: Si j’parais à bout
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C’est que j’en ai marre
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De brasser du vent
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Jamais rien à foutre
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Toujours un challenge à aller chercher
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La vie se joue de nous
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C’est qu’un grand cache-cache |
Ou un chat perché
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On va tous en perdre
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En dépenser, en répandre
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Du berceau à la tombe
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Douce ou nauséabonde:
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La sueur
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Chialer, trimer
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Je vais pas dire que je connais
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Sur l'échelle de l’opprimé
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Y a pire que moi, je sais
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Seulement les temps sont durs
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Quand la tiédeur prévaut
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Qu’autant de chants impurs
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Abreuvent nos cerveaux
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Sempiternellement
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Il répand son pigment
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Tel ce sample propulsant
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Lancinant, sans faux-semblant
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Se déverse dans les tunnels
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Du train de vie de nos canaux
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Aux coups des manivelles
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Des tapis rouge, des caniveaux…
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Prends homo
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Le savant de nos jeux innocents
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Fends ta peau, crache dedans
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Et après mélangeons nos sangs
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Sens ce flow qui rentre
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Par le tympan vociférant
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Quand on fait dans l’offensant
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Vaut mieux miser tonitruant
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Sous l’ecchymose les coups de latte
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Sont restés cadenassés
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Les carences se dilatent
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Et le harnais rend carnassier
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Au prix de gros chez le boucher
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Au verso de son hachoir tranchant
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J’ai vu que le moins cher sur le marché
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C’est souvent la chair du client
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Le slogan est on ne peut plus clair |
Sondez les censures enfouies
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Nouez-les avec vos artères
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Et serrez jusqu'à l’asphyxie
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Déchiquetez-vous entre frères
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Et si ça vous monte à la tête
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Opérez sans critère
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Et appuyez sur la gâchette
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Dans la peau, le plomb a planté la pompe
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Et la plaie pisse une bonne lampée
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Après c’est le pouls qui s’estompe
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Lui qui ne demande qu'à s'échapper
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Le plus précieux précisément
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Sa pression qui monte et descend
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Puis disparaît en un instant
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D’un soubresaut incandescent
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Le sang ! |