| Mon paradis perdu c’est mon enfance
|
| A jamais envolée, si loin déjà
|
| La mélancolie s’acharne, quelle souffrance
|
| J’ai eu dix ans, je n’les ai plus, et je n’en reviens pas
|
| Les souvenirs s’estompent et le temps passe
|
| La vie s'écoule, la vie s’enfuit, et c’est comme ça
|
| Léo a dit «avec le temps, va, tout s’efface»
|
| Sauf la nostalgie qui sera toujours là
|
| Où sont-elles mes cabanes dans les bois?
|
| Et mes soldats de plomb?
|
| Où sont Akim et Bleck le Roc et puis Zembla?
|
| Sont-ils morts pour de bon?
|
| Ils sont là, chaque seconde au fond de moi
|
| Mon paradis perdu c’est mon enfance
|
| Qui était douce comme le miel quelquefois
|
| Auprès de mes frères et mes sœurs quand, en silence
|
| Nous écoutions les belles histoires de mon gentil Papa
|
| Où sont-ils mes châtaigniers et mes torrents
|
| Des Cévennes de mon cœur?
|
| Où est-elle, ma bête du Gévaudan
|
| Qui me faisait si peur?
|
| Ils sont là, chaque seconde au fond de moi
|
| Où est-il mon vieux vélo tout déglingué?
|
| Ma panoplie de Zorro, mon Jokari?
|
| Ma canne à pêche en bambou, et les allées
|
| Du parc Montsouris?
|
| Ils sont là, chaque seconde au fond de moi
|
| Mon paradis perdu c’est mon enfance
|
| A jamais envolée, si loin déjà
|
| Mon paradis perdu c’est l’innocence
|
| Que je retrouve en toi
|
| Mon enfant, ma Lolita… |