| À 25 ans grand, je galère encore khoya |
| Ça craint non? C’est pire vu qu’j’suis pas l’seul dans ce cas |
| Exemple: c'était un soir comme d’hab, défoncé j’devais avoir 13 piges |
| Pas l’envie d’pioncer donc j’traîne, tise |
| Sur l’avenue kho vu qu’il y a de la meuf |
| T’as vu j’suis saoul, seul et sans sous et j’veux une belle paire de sse-fe |
| Mais y’a rien, que dalle, que du vent et des keufs, des vandales |
| L’embrouille, le scandale alors je décide de rentrer au tier-quar |
| Ouais, ouais |
| D’aller sur le terrain et de péter 2−3 yen-clar |
| Mais sur le chemin je tombe sur mon pote Kaiser |
| Le sosie de Sosé posé à son poste danger |
| Car il me dit: «Lim ce soir j’veux niquer la France» |
| Coïncidence, moi aussi j’ai ma crise d’adolescence |
| Alors on ne pense plus aux circonstances |
| J’veux faire danser les shmitts |
| Dans cette ue-r où ils ont fait couler notre ang-s |
| J’sais que c’est triste mais bon j’ai l’intention d’foutre la merde |
| Donc j’enchaîne shit, herbe, tise jusqu'à c’que je gerbe |
| Tout comme ce barbu dans ce bar beurre, mal barré |
| Barbare, barbeur, taré, agresseur |
| Et yo écoute kho, j’pointe à cette fête foraine |
| Là où je rejoins Espion, Deble et un peloton de chiennes |
| Mais il y a trop de haine qui règne donc ça crée des histoires |
| Avec un quartier voisin qui en vain essaie de nous avoir |
| Et là une droite décolle donc la merde commence |
| Sous alcool, gogole, j’ai plus rien à perdre donc j’relance |
| Un coup de boule, pas de bol, j’casse le pif de ce bimboule |
| Qui comme une folle crie «je vais t'égorger comme une poule» |
| «Regarde, ils se sauvent comme des pédales |
| Laisse Espion, ils savent bien que la vie est brutale» |
| Mais Deble lui sort son schlass, fuse |
| Pour en planter un, histoire d’lui faire un deuxième anus |
| Mais la poisse au même moment une voiture d’inspecteurs passe |
| Grillé, les porcs sortent, attrapent mon pote et s’cassent |
| Tellement vite qu’on a rien pu faire, nique sa mère |
| On va venger notre frère même s’il faut qu’on aille en Enfer |
| Alors fais tourner l’joint d’la taille de mon majeur |
| Que j’dédie, au maire et à son adjoint directeur |
| De la jeunesse et sport, des promesses mais quel sport? |
| Quand on s’en met plein les poches on appelle ça confort |
| Comme quand j’ai posé mon cul sur ce manège |
| Mais l’embrouille me lâche plus vu qu’un putain de cortège |
| De forains balaises échangent des coups de poing avec mes soces fonce-dés au |
| Bayley’s |
| J’rentre dans la baston et là ça s’gate comme dans Stargate |
| Mate cette matraque télescopique mec, fusil à pompe handek |
| Et ça frappe sec et tout ça pour 5 keu-sse |
| C’est peut-être keu-sse pour finir dans une fosse |
| Et là les keufs arrivent en masse alors faut s’tailler |
| Vite rentrer au quartier pour être en sécurité |
| Et lors d’la cavale, j’avais une paire de pompes trop ge-lar |
| Je l’ai jeté et comme un con j’ai perdu mes papelards |
| Alors je reviens sur les lieux pour les retrouver |
| Ouais faut pas qu’les forains puissent venir me soulever |
| Chez moi, n’importe quand, putain j’les r’trouve pas |
| Faut que je me barre, ouais parce que c’est le halla |
| Alors j’rentre, à travers le bois sombre |
| Hassoul demain mec, ouais, j’reviendrai en nombre |
| Mais sur le trajet j’entends une go-va qui débarque |
| J’me dis qu’c’est les keufs alors scret-di je me décharge |
| Mais c'était un 4×4, avec une dizaine de gars pliés en 4 |
| Avec leurs battes qui m’insultent de sale rab-za |
| Et qui disent, vouloir me caner |
| C’est la merde, ouais, j’ai dû me sauver |
| Une journée d’galère |
| Comme une autre |
| Personne n’est a l’abri d’une balle, d’un coup d’schlass ou autre |
| Mais c’est la vie à base d’embrouille, de douilles, de couilles |
| Mais handek, si tu passes à la fouille |
| Faut resserrer les ranges |
| Ramener les euros, faire des heureux |
| Quand c’est la merde ou quand t’as l’ventre creux |
| Premier dans la danse |
| Je chante pour ma délinquance, Impertinent, ouvrez vos oreilles |
| Je viens réveiller la France |