Comme j’arrivais la tête en vrac
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Entre ma guitare et mon sac
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J’entends, malheureux ne bougez plus
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Ne bougez plus
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Le prochain pas que vous allez faire
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Peut vous mener droit en enfer
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Personne ne vous a prévenu
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Vous êtes sur Hell nep Avenue
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Boulevard des papiers qui s’envolent
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Le vent y descend droit du pôle
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Ca fait des chansons de travers, de travers
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Chanteurs aux épaules tombantes
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Pris dans les fougères grimpantes
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Encore une averse de plus
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Sur Hell nep Avenue
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Quelques mesures de silence
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À l’heure où l’autobus s’avance
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Aucune fille n’en descend, et le blues reprend
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On peut voir se creuser les rides
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De ceux qui attendent dans le vide
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Il n’y a pas de ciel par-dessus
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La Hell nep Avenue
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Personne ne vous a prévenu
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À cette heure-ci elle viendra plus
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Il n’y a pas de ciel par-dessus
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La Hell nep Avenue
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Avenue du blues, boulevard de personne
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On y a vu trainer Robert Johnson
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Jusqu’au matin grattant la misère, la misère
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Il reste un carré de pelouse
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Où quelques silhouettes jalouses
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Viennent pour fleurir la statue
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Vous êtes sur Hell nep Avenue
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Tendresse pendue aux pupitres
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Rue des fenêtres sans vitres
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Combien d’amoureux étendus, étendus
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On y a tous chanté une fois
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Depuis on a tous la même voix
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Une fois et puis t’oublies plus
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La hell nep Avenue…
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Combien d’amoureux étendus
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Tellement, tellement de silhouettes perdues
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Encore une averse de plus sur la Hell nep Avenue
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Personne ne vous a prévenu
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À cette heure-ci elle viendra plus
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Il n’y a pas de ciel par-dessus la Hell nep Avenue… |