Je rime par amour et pour l’honneur
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L’amour avant la maille, la mort avant le déshonneur
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Y’a des choses qu’on n’achète pas
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J’suis un d’ces frolos qu’on n’arrête pas
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J’suis le complice de mes frères, le gardien de mes sœurs
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L’arôme de la vérité pour le nez des fins connaisseurs
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Moi j’croise le fer, je n’pactise pas
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J’me dois de le faire en tant que jeune artiste noir
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Famille pauvre, mère seule
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Qui l’aide à nourrir ses mômes? |
Personne !
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Bref, ses fistons s’en sortent comme ils peuvent
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Ils font l’mur ces p’tits cons, sortent tant qu’ils peuvent
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Car le Monde est bien trop vaste, les poches bien trop vides
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On force les portes, pour s’introduire on improvise
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Les caves, les magasins, les pav', tous les djiz
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J'étais illégal avant même de savoir c’que ça voulait dire !
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On voulait juste voler de nos propres ailes
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Peu importe le 'sness, si ça rapporte le 'seille
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Mais si les porcs te serrent les portes se ferment
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J’ai l’habitude de vivre sur la corde raide
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Alors je reste…
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Un voyou ne s’arrête pas
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Il marque une pause |
Sache une chose
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J’suis un d’ces frolos qu’on n’achète pas
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J’ai besoin de confort, pas de luxe ni de luxure
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Diplômé de la ur', c’est mon cursus
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Les bougs savent qui j’représente:
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Ceux qui versent des larmes de rage et des litres d’essence
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Et j’en place une pour les taulards
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Poucave, bouge de là ! |
Dégage de mon système Solaar !
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Question de loyauté
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J’me rappelle
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Même à la maternelle
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Hors de question de fayoter
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À l'époque les hommes n’avaient qu’une seule parole
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Et n’mentaient jamais lorsqu’ils juraient sur leur daronne
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Ouais, j’suis d’l’ancienne école
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J’connais les trucs, j’suis connecté, j’possède les codecs et les codes
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Et si les filles veulent visiter l’Essonne
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On peut toujours contacter quelques têtes au téléphone
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Et on peut ride jusqu'à plus d’heure
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Oublie les idées noires et ta pudeur
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Relaxe-toi
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Roule avec un gentilhomme, lascar
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Doux avec le cromi-phone mais dur dans le falzard
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J’ai trop d’amour pour mes frelottes
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Secoue ça et lève tes menottes
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On est ensemble, hein !
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J’les aime de tout mon cœur |
Elles me le rendent bien !
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Et puis j’suis le rappeur préféré de leur frangin
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Les frolos me respectent pour c’que je suis
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La route que je suis
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Ghettoyouth jusqu’au dernier souffle de vie
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«L'amour et l’honneur, la mort avant le déshonneur» pour seule devise |