Avec le temps, tout partira
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Sauf les blessures et les regrets
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Les cicatrices gardent leurs adresses
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Le mal qu’on fait tient ses promesses
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Oh putain, j’ai mal au bide
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Putain de, putain de mélodie
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La joie fait que des félonies
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La vie, ça punani, punani
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Et bohémienne est ma rhapsodie
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Loin est le temps où je psalmodiais
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J’me reconnais plus, j’suis abasourdi
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Hier encore, ouais, je paradais
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Tous ces contrats que je paraphais
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Ça fait longtemps qu’j’me suis pas refait
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Ma vie s’conjuguait au plus-que-parfait
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Pourtant, à l’intérieur, c’est l’imparfait
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Tout ce bonheur que j’ai pas refait
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Toutes ces horreurs que j’ai enfouies
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Bien sûr que j’nique tout si c’est à refaire
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Mais non, je mens, bien sûr qu’j’m’enfuis
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Avec le temps, tout partira
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Sauf les blessures et les regrets
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Les cicatrices gardent leurs adresses
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Le mal qu’on fait tient ses promesses
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Lave en fusion dans les artères
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Mon avenir se ponctue en pointillets
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Des contusions, un homme à terre
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Des balles à noir dans le barillet
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Maudite époque où j’suis calibré
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L’argent qu’on m’demande, je n’ai pas livré
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Enfant, menacé, j’ai pas paniqué
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Un seul cheveu crépu, j’aurais tout niquer
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Au restaurant pour l’anniversaire
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Pas loin des Champs, c’est celui d’ma mère
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On m’ramène ma veste, mon gun tombe par terre
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Je le ramasse, j’sais pas trop quoi faire
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Le bien, le mal sur un rocking chair
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J’compte sur le temps pour tout oublier
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Aujourd’hui, mon âme, j’en donne pas très cher
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Je compte sur Dieu pour tout oublier
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Avec le temps, tout partira
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Sauf les blessures et les regrets
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Les cicatrices gardent leurs adresses
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Le mal qu’on fait tient ses promesses
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Le rap français ne veut plus de moi
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En même temps, j’ai jamais voulu d’lui
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Les mecs de tess' ne me comprennent plus
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Je viens d’la rue mais j’suis inaudible
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J’suis Noir comme Kalash Criminel
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Blanc sur noir s'écrivent nos privilèges
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Frantz Fanon, tout j’suis parti niquer
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Depuis, ma rage est martiniquaise
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Vu les ancêtres que j’ai
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Quand je suis né, j’avais déjà tort
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Vu le quartier d’où j’venais
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En montant sur Paris, j'étais déjà fort
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J’oublie le bien que je fais
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En fait, j’retiens que le mal, en fait
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Et j’en ai tué, des fées
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Et, si tu m’aimes, j’t’arracherai les ailes
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J’suis fidèle à moi-même quand je trompe
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Donc je fais tout pour être infidèle
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Je ne suis vrai que quand je tombe
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Donc, maintenant, j’vis ma vie sans filet
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Et j’me ressemble plus trop, comme un portrait-robot
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Y’a quelque chose qu’est cassé, j’ai l’visage Picasso
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La foi qui s’est cassée, je n’la poursuis même plus
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J’sais pas c’qu’il s’est passé, p’t-être que Dieu ne m’aime plus
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Moi, j’pourrai pas, mais que Dieu me pardonne
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Je sais déjà qu’j’regretterai ces paroles
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Je supporte plus les blessures d’ma daronne (x6)
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Ma mère est ratiche, ma mère en chimio
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Le bonheur a déserté, comme toutes ses chicots
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Je la dépose, le matin, à l’hosto
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J’pleure toutes les larmes de mon corps dans ma caisse
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Comme d’hab', j’enfouis tout et je joue les costauds
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Totalement dévasté, c’est là où le bas blesse
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Ma mère ressemble à une ville bombardée
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Depuis petite, la vie l’a bombardée
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Mais t’as tes problèmes, moi, je raconte ma vie
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C’est juste que je saigne et il faut qu’je me vide
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Sa vie en charpie, mon père venu en charter
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Aussi vite reparti, ma mère qui reste à terre
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C’est un dommage colonial
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Répercussion colossale
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J'étais un gosse sans la gomorra
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Vie marquée que rien ne gommera
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Avec le temps, tout s’en va
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J’vois plus qu’les bas, j’vois pas les hauts
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Depuis qu’j’ai égaré ma foi
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J’ai toutes les peines, j’ai tous les maux
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J’ai toutes les peines, j’ai tous les maux
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(ad lib)
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Avec le temps, tout partira
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Sauf les blessures et les regrets
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Les cicatrices changent pas d’adresses
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Le mal qu’on fait tient ses promesses |