J’ai grandi seul, j’ai pas beaucoup d’attaches, c’est lorsque l’on s’ennuie que
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l’on fait des achats
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J’reviens d’Colombie, j’attends mon bagage, j’essaie d’deviner quelle salope a
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d’la re-p' dans la chatte
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Aucune honte à avoir: ma mère avait du mal à payer son loyer mais grâce à Dieu,
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j’suis là pour elle
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Le soir, j’me mets à boire, j’suis le même dans le miroir, elle fait 95D
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naturelle avec des yeux de miel
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La même couleur qu’y a sous la crosse d’une Kalash, les deux peuvent t’envoyer
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au ciel
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Ils s’entendaient bien: c'était de vrais assoc', il lui a mis dans la tête
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pour une histoire d’oseille
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Mon contrat vaut la baraque à Olivier Nusse, coño, j’vais pouvoir épouser
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Cendrillon, embryon
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L’année d’avant, j’avais la Patek Nautilus, là, j’ai la Patek Tourbillon
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Ils n’ont pas le même charisme, pas les mêmes épaules, tu voudrais faire comme
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moi mais tu sais pas t’y prendre
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Y a des gros gaillards dans la rue qui m’demandent des photos, ils m’donnent
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leur téléphone, ils ont les mains qui tremblent
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C’est vrai, je fume des joints, je suis l’jefe du coin, que Dieu m’en soit
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témoin: oui, je reviens de loin
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Tellement loin, j’aurais pu faire quelques affaires avec ton père s’il était
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actif dans les années 2000
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J’connais la trahison de l’homme et le vice de la femme, de la fleur qui se
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fane, de la douleur de la flamme
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Puis, je connais celle qui avale et le bruit d’la rafale, j’connais des femmes,
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putain, c’est des merveilles
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J’connais des mecs qui étaient chauds et qu’ont beaucoup parlé, là,
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canon dans la bouche, ils ont pissé sur eux
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On prend la route: un convoi, deux-trois voitures, mes enfants,
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c’est leur père et tu le vois sur eux
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Ils disent que j’vends du rêve, ouais, mais je les vis, j’te rassure:
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mes cauchemars sont aussi forts, j’ai un cœur
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J’suis rempli en émotions (nique ta mère) mais toi, tu vois que mes chaussures
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Beaucoup sur le dos, j’vais quand même t’aider, force pas, sur ma colonne,
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y a des fissures
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Elle me dit «je t’aime» dans une villa avec vue sur la mer, mais dirait-elle
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pareil si toutes les fins d’mois, j'étais dans la merde
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Le mental est fort, aussi fort que ton coffre-fort, j’fais des efforts,
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des grosses couilles et une barre de fer
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Non-apprivoisé dans ma tour d’ivoire, le pouvoir d’y voir, oui, mon khey,
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va falloir t’y faire
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Sur le banc des accusés, tu lui dis qu’tu veux des gosses mais dans une tenue
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abusée, ouais, ouais
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On compte plus ceux qu’on a blessés, j’te dis pas la note du resto,
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tu vas faire un AVC
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Ce matin, j’ai pris le large, après deux cents mètres à la nage,
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allons prendre un petit déj', ma maison est à la page
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Mais l’amour est à la dèche, donc j’ai pris deux femmes de ménage,
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la peau du python est beige
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Petit, t’as qu'à tourner la page, mon cœur a brûlé dans la neige et mes dix ans
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près d’un chauffage
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Puis, rangé dans un sarcophage, j’ai prié Dieu pour qu’on m’allège,
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le T-max a tourné toute la nuit
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J’crois qu’j’vais me faire ce petit fils de pute en guise de sacrifice
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Et comme dans Gomorra, je me vengerai sur la même place, une rafale avec un
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beau feu d’artifice
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J’dors avec elle, je la vois me faire les poches, uh, j’f’rai semblant jusqu'à
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demain
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Pour qu’cette petite pute s’imagine juste le temps d’une nuit que je n’suis pas
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le plus malin
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C’est vrai, de temps à autre que le succès monte à la tête, personnellement,
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c’est pas mon cas
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Deux verres de vodka ramène un compét' sur un coup d’tête, j’rentre en roue
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dans le cabinet d’l’avocat
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Ok (ok, ok, ok) |